Pour le Meilleur et pour le Pire

Durant la dernière semaine de mai, nous assistons au pire comme au meilleur de ce que peut produire l’humanité. Le 25 mai, George Floyd, un homme noir Américain de 46 ans, est tout bonnement assassiné par strangulation par un policier blanc en pleine rue, en plein jour et devant l’objectif d’un téléphone portable. Le monde assiste presque en direct à ni plus ni moins qu’un meurtre raciste perpétré par une personne dépositaire de l’autorité publique et dont le regard fier fixant la caméra ne cache rien de ses motivations profondes.

Dans la même semaine, une partie de l’humanité assiste en directe via Internet au lancement réussi par la fusée Flacon 9 de SpaceX de la capsule Dragon avec à son bord deux astronautes Américain Bob et Doug et un amarage superbe à 18 000Km/h 300 kilomètres au dessu de nos têtes. Bref, tout ce que l’humanité sait produire de mieux en termes de technologie, d’ambition, d’intelligence et de coopération internationale.

Cette concomitance combinée à un discours pathétiquement pompeux et suranné de Trump juste après le lancement réussi (« Launch America ») renvoi les Etats Unis 60 ans en arrière vers une époque post-esclavagiste qui vit le premier être humain poser le pied sur la lune. Comme si les 60 dernières années n’avaient servi à rien si ce n’est voir le fossé continuer de se creuser dans une société à deux vitesses.